Fonctionnement de l’association

Voici une présentation imagée du fonctionnement qui sera ensuite illustrée avec des vidéos, elle a pour but d’éclairer ce qui décrit dans les statuts et dans le règlement intérieur et ne les remplace pas.

L’association est partenaire de la SCIC Fermance.

La SCIC associe des acteurs différents sur un même territoire (associations de consommateurs, maraîchers et commerces BIO). Elle favorise les échanges entre ces partenaires, recréant un lien social qui a souvent disparu. Elle assure la gestion et la logistique des activités associées (comptabilité, approvisionnements et livraison).

Les menus des cantines sont élaborés par la SCIC en collaboration avec les cuisiniers, ls naturopathes et les maraîchers car ils doivent être sains, équilibrés, d’un coût abordable et compatibles de la production maraîchère locale. Cette définition préalable des menus permet au maraîcher d’avoir une bonne estimation des quantités de légumes à fournir et planifier la prochaine production. Ce travail collaboratif a pour but de réduire les excédents et satisfaire le consommateur. Le maraîcher n’est pas responsable des aléas climatiques mais il doit les anticiper en prévoyant une production de légumes de substitution en cas d’échec sur un produit commandé.

La SCIC centralise tous les besoins pour les cantines et paniers et réalise des commandes groupées vers les paysans maraîchers et les commerces BIO. Elle assure ensuite la livraison chaque jour du lundi au vendredi des légumes frais et autres ingrédients en fonction des menus et du nombre de repas prédéfinis.

Compte tenu des récoltes obtenues, les menus prédéfinis, lors de la planification de la production maraîchère, peuvent être amenés à être revus. Ce travail est réalisé de nouveau par la SCIC avec la collaboration des cuisiniers.

Le temps de travail de chaque salarié est de 30h maximum par semaine. C’est le principe de l’organisation en partenariat avec la SCIC Fermance pour qui la qualité de vie va de pair avec le temps libre.

Le restaurant collaboratif fonctionne avec 2 salariés (un gestionnaire, un livreur) et des bénévoles.

Chaque membre de l’association s’engage à donner de son temps : ½ journée par mois, soit 6 jours par an. Les membres salariés à temps plein devront donc poser des congés mais en contrepartie ils pourront se mettre les pieds sous la table les autres jours, manger sain et ils pourront payer avec des tickets repas subventionnés par leur employeur.

La cantine collaborative permet de rapprocher des personnes de plusieurs générations et qui ne sont pas du même cercle social. Il peut y avoir des salariés, des retraités, des étudiants, des adultes sans emploi. Le fonctionnement prédéfini ne permet pas l’accès à de jeunes enfants.

La cantine est équipée de 5 tables rondes prévues pour 6 personnes afin de permettre plus facilement les échanges et éviter que personne ne soit laissé de côté. On vient à la cantine pour ne pas manger seul.

Le jour ou le bénévole participe à la préparation du déjeuner, il ne paye pas son repas. Les autres jours le tarif membre est appliqué.

La cantine est accessible à des personnes non membres dans la limite des places disponibles à un tarif visiteur, supérieur au tarif membre.

L’association souhaite que la cantine soit accessible à tous quelle que soit la taille de son porte-monnaie et offre la possibilité à des bénévoles de donner plus d’une demie journée par mois et bénéficier à chaque fois d’un repas offert. Le nombre de ces « bénévoles habitués » est limité à 1 par jour et un roulement est organisé s’il y a trop de demandes en ce sens.

Pour venir déjeuner il faut avoir réservé jusqu’à 48h00* à l’avance. La réservation est possible via internet, par téléphone (aux horaires de présence du gestionnaire) ou sur place. L’annulation d’une réservation peut se faire également jusqu’à 48h00* à l’avance. En cas de force majeure, il faut prévenir dès que possible la cantine. Si le délai le permet, la commande d’approvisionnements sera transformée, sinon une place est déclarée libre pour un éventuel client de dernière minute. Si aucun client ne s’est substitué à la personne absente, le repas ne sera pas remboursé. Il peut être transformé en plateau-repas avec réajustement du prix du repas et livré. Il sera donc possible de venir sans réservation si des repas ont été préparés mais annulés. La volonté de l’association étant de proposer des repas de qualité à un prix abordable cela implique une production de surplus très ajustée.

D’une manière générale les clients de la cantine sont des membres qui se sont engagés avec un abonnement annuel lors de leur adhésion à l’association. Dans le cas d’un abonnement, les repas doivent être réservés et payés un mois à l’avance. Dans le cas d’une annulation, le repas devra être reporté dans un délai d’un mois. Les demandes de dérogation à ces règles devront être adressées à la SCIC pour évaluation des impacts et prise de décision.

(*) : jours ouvrés

Comment cela fonctionne côté SCIC et producteurs ?

Prenons un exemple : on est lundi et il est 14h00, le nombre de réservations pour mercredi midi est comptabilisé afin de définir les quantités d’ingrédients nécessaires à l’élaboration des menus du mercredi suivant. Les demandes d’approvisionnements sont réalisées dans l’après-midi (avant 18h00) vers les producteurs locaux de produits frais (légumes, produits laitiers, œufs,…). Le reste des ingrédients dont la conservation est de longue durée, est pris dans le stock de la SCIC. Ce stock est géré par la SCIC. Les producteurs ont la journée de mardi pour récolter et préparer les produits commandés. La SCIC récupère les produits en fin d’après-midi ou tôt en matinée selon la distance du producteur pour les livrer aux cantines vers 8h00 du matin.

A la cantine, Flo, la gestionnaire est présente à 8h00 pour réceptionner les produits frais et organiser la journée. Les bénévoles sont invités à venir à 9h00. Tout le monde s’affaire en cuisine sous la direction de Fanny la chef cuisinière bénévole du jour. Les commandes de repas et plateaux repas sont communiqués par Flo la gestionnaire, à la cuisinière Fanny et au livreur Thomas. Un itinéraire est fourni à Thomas pour sa tournée. Les plateaux repas doivent être prêts pour 11h30. Thomas dirige le packaging des plateaux repas et le chargement du triporteur. Le contenu des plateaux repas est identique au menu des repas mangés sur place, il s’agit du premier service. Le deuxième service servi en salle démarre à 12h00. Un troisième service est servi en salle à partir de 12h45.

Comment ça se passe côté convive ?

Julien est adhérent, il est venu côté cuisine il y a 15 jours. Aujourd’hui, c’est mercredi 12h10, il vient juste pour l’heure du déjeuner. Il a souscrit à l’abonnement 48 car il a prévu de venir une fois par semaine. Il vient régulièrement tous les mercredis et ses repas ont été réservés à son inscription. Lors de son inscription, il a accepté de se faire prélever chaque mois la réservation des repas du mois suivant. Il a un badge qu’il présente à Flo quand il arrive à la cantine afin de vérifier la validité de sa réservation et valider son entrée. Il va ensuite au comptoir chercher son entrée, des couverts et va s’installer à une table qui n’est pas complètement remplie. Il reconnaît Gaelle qui vient régulièrement mais il ne connaît pas les 2 autres personnes. Il prend place et les personnes installées doivent lui prêter attention et lui souhaiter la bienvenue. Quand ils ne se connaissent pas, ils se présentent et peuvent ensuite commencer à manger. Quand une personne a terminé son entrée, elle dépose son assiette dans le bac dédié à la vaisselle sale et va chercher le plat de résistance. Personne ne mange seul, le risque qu’une personne aille se servir une deuxième fois est donc quasi-nul. Les tables sont rondes et l’ambiance se veut familiale (le bon côté familial). Même chose pour le dessert.

Martine n’est pas membre active à l’association mais elle travaille à la banque à 2 pas. Elle est en surpoids et n’arrive pas à manger équilibré en allant dans les restaurants du voisinage. Avec sa deuxième journée de travail qui l’attend le soir au domicile, elle n’a pas le temps de faire de la cuisine et n’achète que des plats tout préparés. Venir déjeuner à la cantine végétarienne lui permet d’avoir un repas équilibré dans la journée et d’être en contact avec les bénévoles qui passent côté cuisine. Ils lui apprennent des tas de choses sur les bienfaits ou méfaits des aliments et fait de plus en plus attention à ce qu’elle achète. Aujourd’hui, c’est mercredi, elle arrive à 12h11 à la cantine. Martine vient tous les jours où elle travaille, elle a donc choisi la formule abonnement visiteur 216, de plus son employeur lui donne des tickets repas , elle peut approvisionner son compte avec. Elle les donne à la gestionnaire Flo pour approvisionner son compte et valider ses réservations un mois à l’avance. Après s’être fait enregistrée par Flo, Martine va se servir en entrée et s’installe à côté de Julien.

Chloé vient pour la première fois, elle a réservé sur internet il y a une semaine et n’est pas adhérente. Elle se fait enregistrer par Flo. Comme c’est la première fois qu’elle vient Flo l’accompagne jusqu’au comptoir pour lui montrer où sont les couverts, les entrées et où elle peut s’assoir. Flo confie ensuite Chloé aux convives déjà installés. Chloé est aussi nouvelle dans la région et c’est une bonne occasion de se faire des connaissances et d’obtenir des tuyaux pour faciliter son installation.

Jérôme et Annie arrivent ensuite, ils viennent aussi pour la première fois mais n’ont pas réservé. Il se trouve qu’il n’y a pas eu d’annulation, Flo leur explique donc brièvement le fonctionnement et leur donne une notice qui leur permettra de réserver leur repas pour un autre jour s’ils le souhaitent.

Yvonne, Monique et Thérèse arrivent en même temps, c’est normal, elles ont co-voituré dans la vieille 205 d’Yvonne. Elles sont toutes les 3 adhérentes et viennent donner leur coup de main plusieurs fois par mois mais aujourd’hui, elles viennent se mettre les pieds sous la table. Et peut-être aider à la plonge ou au ménage s’il y a besoin après le repas. Elles sont toutes les 3 retraitées et vivent seules. Yvonne ne s’est jamais mariée et sa fille est loin d’ici. Monique est divorcée depuis 40 ans, son fils n’habite pas loin et elle a souvent les petits enfants à garder. Elle n’est donc pas complètement isolée mais elle a horreur de la solitude et la flemme de se faire à manger, alors la cantine est une occasion de sortir utile sans se morfondre devant la télé. Thérèse est veuve depuis 6 ans, elle n’a jamais travaillé et a une petite retraite, heureusement, elle n’a pas de loyer à payer et un petit potager ce qui lui permet d’avoir de bons légumes et de réduire ses dépenses. Elle se permet aujourd’hui de se mettre les pieds sous la table mais en général, elle vient plutôt proposer ses services et gagner son repas. Au départ, elle venait 1 jour sur 2 aux cuisines mais maintenant qu’il y a plus de demande, elle y va quand c’est possible. Elles se sont enregistrées auprès de Flo et vont se servir. Elles ne seront pas à la même table ce midi car il reste une place à combler à une table quand elles arrivent. C’est la règle, mais ça leur est égal, elles ne seront pas seules à table et pourront sans doute faire de nouvelles connaissances. C’est toujours intéressant de rencontrer de nouvelles personnes, cela permet d’élargir le réseau d’entraide.

Stéphanie travaille dans un commerce en ville, elle n’a que 30mn pour la pause déjeuner (généralement entre 13h30 et 14h00) et a opté pour les plateaux repas 4 fois par semaine. Comme pour les réservations à la cantine, elle réserve ses repas au moins 48h à l’avance sur internet. Elle aime beaucoup cette formule de plateau repas pour la diversité des menus proposés et servis chauds grâce à des équipements isothermes. Depuis qu’elle a arrêté de manger des sandwichs le midi, elle a aussi perdu du poids en se faisant plaisir. Elle est adhérente, ce qui lui permet de payer le plateau repas au tarif adhérent. Comme elle ne travaille pas le lundi, une fois par mois elle va aider à la cantine. A chaque fois elle apprend de nouveaux tours de mains en cuisine. Pour elle, c’est loin d’être une contrainte, elle pense plutôt avoir des cours de cuisine gratuits. Aujourd’hui, elle réceptionne son plateau repas à la boutique à 12h15, mais bon, elle doit attendre encore un peu avant d’aller le déguster, seule bien sûr, mais elle fait une vraie pause avec des couverts, c’est bon pour le moral.

La cantine se trouve dans un lieu touristique, le soir la cantine devient restaurant !

Le soir la cantine devient restaurant. Le principe de réservation est toujours le même avec paiement à la réservation et approvisionnement auprès de producteurs bio et locaux. Une semaine avant le dîner, 3 à 5 menus seront proposés à la carte, la réservation est finalisée avec le choix du menu.

Le service est réalisé à table. Les boissons ne sont pas incluses dans le menu réservé et devront être réglées après le repas.

Ce restaurant est géré comme une petite entreprise avec 2 personnes en cuisine et 1 en salle. Les employés sont salariés saisonniers de la SCIC, CDD à temps partiel (24h/semaine). Ils travaillent de 19h30 à 22h30 ce qui reste acceptable en qualité de vie surtout en été car les journées sont longues. Ce créneau est compatible des ouvertures de la cantine, ce qui permet un partage des frais pour le local et les équipements.

Loin des centres villes, en campagne c’est aussi possible !

Simone habite en campagne loin de la cantine, elle n’a pas de voiture et aime beaucoup cuisiner surtout quand elle a des invités. Elle est donc devenue hôte auprès de la SCIC. Elle peut accueillir 4 convives pour déjeuner. Les réservations et paiements sont réalisés en ligne où auprès de la SCIC ou une des cantines, l’hôte n’a pas à se charger d’encaisser. Elle a choisi de faire hôte 2 fois par semaine, le mardi et le jeudi. Le livreur de la SCIC vient lui apporter les approvisionnements nécessaires le matin entre 8h30 et 9h00 et les recettes du jour prévues. Le déjeuner doit être prêt pour 12h15 et être bouclé en 50mn pour que la durée du déjeuner soit compatible des pauses déjeuner des convives qui travaillent.

Le mercredi midi, Simone réserve sa place chez Bernard qui fait hôte également et qui n’habite pas loin, c’est agréable aussi de pouvoir rester assise pendant le déjeuner et c’est tellement mieux de ne pas manger seule. Il faudrait que 2 autres personnes qui habitent le hameau se décident et on pourrait faire toute la semaine en table d’hôte. Les gens sont souvent réticents à cause de la cuisine végétarienne car ils ne savent cuisiner les légumes que comme accompagnement. Avec le système mis en place par la SCIC, les recettes sont fournies et ça nous permet de découvrir de nouveaux légumes et céréales.

Il y a un mois, le chauffeur de la SCIC a transporté Simone à la cantine à l’occasion de sa tournée. Elle a pu expérimenter le travail de groupe aux cuisines, l’ambiance lui a beaucoup plus et elle en a profité pour demander des conseils au chef cuisinier.

Louis est artisan, il a connu la SCIC grâce à une cliente qui est adhérente. Le fait d’aider la production locale lui a bien plu et il a rencontré les 2 maraîchers dont une femme, ça lui donne encore plus envie de participer. Comme il doit faire attention à ce qu’il mange pour réduire ses excédents de sucre et de cholestérol, manger végétarien au moins le midi, ça ne ferait pas de mal. Il est souvent en vadrouille et il n’a pas toujours de temps de retourner en ville pour déjeuner. Il a vu sur internet qu’en plus des cantines, il y avait des hôtes par-ci par-là et comme il avait un chantier mardi pas loin de chez Simone, il a réservé en ligne. Il n’est pas adhérent car ça lui semble difficile de donner ½ journée de son temps par mois et de toute façon il ne sait pas cuisiner, mais le menu n’est pas trop cher et on est sûr de manger sain.

Sabine est conseillère en insertion professionnelle, elle bouge beaucoup dans la région. Elle a choisi l’abonnement 144 membre actif ce qui lui permet de réserver ses repas 3 fois par semaine soit dans une des cantines ou chez un hôte tout dépend où elle se trouve. Une fois par mois, elle libère une demi-journée pour apporter sa contribution à l’association comme elle le doit. Par le passé, elle a fait de la comptabilité et c’est cette activité qu’elle a choisi de faire à l’association. Elle trouve très intéressant cette manière de travailler de façon collaborative, cela incite les intervenants à faire du travail propre pour que les suivants puissent s’y retrouver. Toutes les actions réalisées sont tracées, ce qui permet de vérifier ce qui a été fait par les prédécesseurs. Les comptes de l’association sont facilement compréhensibles par tous.

L’après-midi, on partage

Le calendrier est volontairement un patchwork de manière à permettre à des personnes qui ne sont disponibles que certains jours de la semaine de pouvoir participer à toutes les activités.

Le calendrier est disponible sur internet. Pour faciliter l’organisation il est demandé de s’inscrire au préalable à toutes les activités. La participation est gratuite pour les membres de l’association sauf si l’activité nécessite du matériel, dans ce cas une participation aux frais sera demandée.

Voici par exemple le programme d’une semaine de 5 jours ouvrés :

Lundi : Education populaire. Après le visionnement d’une vidéo, un atelier collaboratif est animé pour échanger les opinions de chacun sur des sujets concernant tous les citoyens. Les questions qui n’auront pas eu de réponse à la fin de la séance seront notées pour être traitées lors d’une autre rencontre. Ce lundi ce sera avec Bernard et le thème est : « … ».

Mardi : Santé et bien-être. Une problématique de santé est présentée ainsi que les solutions proposées pour la résoudre. Les animateurs, animatrices sont compétents en naturopathie. L’objectif est de mieux comprendre comment notre corps fonctionne et quel comportement nous devons avoir pour mieux lutter contre les maladies de notre société. Ce mardi, c’est avec Françoise et le thème est : « … ».

Mercredi : Partage de savoir-faire, de bonnes pratiques et Do it Yourself. Une participation peut être demandée à l’occasion de ses ateliers où il est nécessaire de réserver à l’avance. Ce mercredi Marie-Laure propose de réaliser une éolienne à axe vertical à échelle réduite pour comprendre le fonctionnement de A à Z.

Jeudi : Economie locale. Cet atelier permet de comprendre le système économique actuel et propose de mettre en pratique un système plus équitable. Ce jeudi Gaëlle nous invite à présenter tous les services qu’on pourrait proposer et ceux qu’on aimerait recevoir ainsi qu’estimer le coût de ces services dans la monnaie libre local Hum** adoptée par l’association.

(**) : Prononcer « Ume » comme le début de humain.

Vendredi : Médias. Ce vendredi Sandra nous invite à réaliser des dessins, style BD, avec un message. Même les plus nuls en dessin apprendront à s’exprimer sur le papier. Le délire est assuré. Les créations de ces ateliers alimenteront le journal de l’association.

La monnaie libre Hum

L’association propose l’usage d’une monnaie appellée Hum, qui est indexée sur la personne humaine. Chaque membre de cette monnaie reçoit un Dividende Universel, tous les jours, et décide ce qu’il en fait. La monnaie Hum circule dans le Pays de St Malo et partout où des individus veulent l’utiliser.

Une monnaie libre est une monnaie qui respecte chaque individu. Elle lui permet d’exercer réellement sa citoyenneté, un outil convivial pour refonder une économie à visage humain, et réapprendre à vivre ensemble.

Une monnaie libre ne repose pas sur une création d’une dette (création de la monnaie par les Banques privées, au moment du crédit, avec exigence d’un intérêt) comme le sont les monnaies traditionnelles (Euro, Dollar, etc.). Une monnaie libre, au contraire, est juste et durable et empêche les crises monétaires comme la spéculation financière. La création monétaire est repartie entre les membres eux-mêmes, sur une base égalitaire.

Le concept de monnaie libre est apparu très récemment, dans l’ouvrage de Stéphane Laborde « La Théorie Relative de la Monnaie » (2011) . Son fondement est le respect de 4 libertés économiques suivantes :

– La liberté du choix du système monétaire (la monnaie ne s’impose pas) ;

– La liberté d’utilisation des ressources (économiques et monétaires) ;

– La liberté d’estimation et de production de toute valeur (un principe de relativité économique) ;

– La liberté d’échanger dans la monnaie (afficher, comptabiliser dans l’unité monétaire choisie).

Ce n’est pas juste une monnaie locale, elle est libre car elle induit une indépendance vis à vis d’autres monnaies, non libres, comme l’Euro.

La loi l’autorise, au même titre que la circulation d’autres valeurs économiques, numériques ou non.

L’avantage par rapport au Système d’Echange Local (SEL), c’est que la monnaie libre va plus loin dans la construction d’une nouvelle économie, il devient possible d’échanger des biens et des services au titre de son activité professionnelle.

Les entreprises qui récolteront cette monnaie devront ainsi la déclarer dans leur bilan annuel, comme n’importe quelle valeur économique produite. L’Etat (et les services fiscaux) auront en charge de délivrer un taux de conversion applicable en Euro, pour déterminer la valeur marchande de la monnaie, et ainsi fixer les bases d’imposition.

Voici comment la monnaie Hum pourra circuler :

DU : Dividende Universel

Si tous les partenaires de la SCIC jouent le jeu, la mise en pratique de ce fonctionnement permettra de créer de nouveaux emplois.

*************************************ANNEXE****************************

Si les circuits courts suscitent aujourd’hui un réel engouement, c’est parce qu’ils répondent à des motivations diverses :

  • Ils participent à la relocalisation de l’économie et à la diminution des impacts environnementaux :
    • via la réduction des coûts de transport,
    • mais aussi bien souvent parce qu’ils vont de pair avec la promotion de filières respectueuses de l’environnement (agriculture biologique notamment) ;
  • Ils cherchent à assurer une rémunération décente aux agriculteurs en leur permettant de dégager du temps libre. La SCIC prend en charge la vente et la livraison des produits.
  • Ils permettent aux consommateurs de s’informer, voire d’agir, sur les produits qu’ils achètent : « on sait ce qu’on mange ! ».
  • Ils favorisent les échanges entre producteurs et consommateurs et rétablissent un lien social souvent disparu. C’est aussi une façon pour les agriculteurs de trouver davantage de reconnaissance dans leur travail. 

Des actions pour les adultes

De nombreuses manifestations sont organisées pour faire prendre conscience aux enfants de ce qu’ils ont dans leurs assiettes, être plus curieux de ce qu’ils mangent et comment ils mangent. Nous pensons que les adultes en ont besoin aussi et que la cantine collaborative est une excellente mise en pratique de cette prise de conscience du bien manger et de vie sociale.